Une réforme nécessaire des études de santé
La pénurie médicale est une réalité. L’arrivée de médecins à diplôme hors Union Européenne est une bouffée d’oxygène pour nos hôpitaux. Rien qu’en cardiologie, on comptera pour les lauréats des dernières épreuves de vérification des connaissances (EVC) dont les résultats ont été publiés le 31 janvier 2025, 147 lauréats. Pour mémoire, en France, sur l’année 2023-2024, 204 internes ont été inscrits au DES de maladies cardiovasculaires.
Le constat est donc effarant : nous sommes en retard dans la formation des médecins en France. Dans cette tribune, je rejoins notre ministre Yannick NEUDER quant à la nécessité dès le départ, de modifier cette réforme de la première année en supprimant la PASS-LAS qui a cassé des générations d’étudiants, en a découragé plusieurs dont certains ont passé le cap de quitter la France et aller étudier à l’étranger tel qu’en Roumanie, Belgique ou Espagne. Il faudra faciliter leur retour. Il faudra absolument casser ce numerus qui, peut être vu d’un service parisien ne parait pas si impactant, mais je vous invite à quitter le centre des grandes villes pour retrouver la réalité des désert médicaux et des délais longs de consultation qui font que les patients n’accèdent pas au système de santé, comme l’ont montré les données du livre blanc que nous avons publié.
Espérons que les choses avancent dans l’intérêt de nos patients !
Collégialement,
Dr Walid AMARA